Secteur du numérique : son expansion continue et confirme qu’il est un secteur d’avenir

 

 

+7,4%, c’est l’estimation de la croissance du secteur du numérique en 2022, selon Numeum, en juillet dernier. Cette organisation professionnelle de l’écosystème numérique en France a également publié un rapport où elle revoit ces chiffres à la hausse dans son dernier bilan en décembre, ramenant ce chiffre à +7,5%. Une hausse en progression constante qui montre l’expansion fulgurante du secteur du numérique. L’occasion pour Fitch Bennett Partners d’apporter son expertise et d’analyser ce chiffre.

 

En 15 ans, le marché du numérique a connu une belle trajectoire de croissance et connaît cette année encore une forte dynamique, laquelle est stimulée par la transformation numérique des organisations ”, remarquent  Godefroy de Bentzmann et Pierre-Marie Lehucheur, les coprésidents de Numeum. Le numérique serait donc un secteur qui ne connaît pas la crise ? Le Numeum a pu l’observer sur deux périodes particulièrement compliquées. Au début de l’année 2022, après la crise du Covid-19, la reprise est sans équivoque pour ce secteur. Sa croissance reste largement portée par ses leviers classiques : le cloud et sa mise en place dans de nombreuses entreprises, big data, cybersécurité, IoT (ndlr : “Internet of Things”, comprenons l’Internet des objets) et transformation digitale accélérée.

 

Une croissance continue du secteur informatique et des nouvelles technologies : le constat 

Cette reprise remarquable s’explique par “l’augmentation forte de la demande, portée par la transformation digitale mais aussi par d’autres sujets structurels tels que la migration d’applications ou d’autres projets stoppés précédemment qui ont repris plus tôt que prévu.” C’est d’autant plus vrai que nous avons observé que les entreprises traditionnelles avaient, déjà avant, besoin de se digitaliser et que la crise sanitaire a accéléré le processus. Autre facteur, la recrudescence des cyberattaques de ces dernières années, a poussé les entreprises a reconsidéré les investissements en cybersécurité.

 

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Deuxième période compliquée : la fin de l’année 2022 et le début de 2023 qui ont été marqués par les conséquences de la guerre en Ukraine. L’économie mondiale reste perturbée avec la crise énergétique et alimentaire, les dettes et l’inflation.

Malgré ce contexte économique et géopolitique instable, le numérique ne cesse de croître. C’est presque une surprise (en demi-teinte car nous connaissons la puissance de ce secteur) lorsque le document revoit ses estimations et se rend compte en décembre que ce n’est pas +7,4% mais bien +7,5% de croissance pour 2022. Les premiers chiffres pour 2023 sont également donnés : 5,9% de hausse est annoncé.

Globalement, la croissance en 2022 est estimée à :

    • Pour les Entreprises de Services du Numérique (ESN) : +5,1%.
    • Pour les Éditeurs et plateformes cloud : +11,3
    • Pour les activités d’Ingénierie et Conseil en technologies (ICT) : +7,4

Au total, nous apprenons que “la taille du marché du numérique est évaluée à 60,9 milliards d’euros en 2022 : 35,5% du marché pour les éditeurs de logiciels et les plateformes cloud avec 21,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 52,4% du marché pour les ESN avec 31,9 milliards d’euros et enfin 12,1% pour les activités d’Ingénierie et Conseil en Technologie avec 7,4 milliards d’euros.

 

Un marché attractif et qui recrute… 

En effet, avec de telles parts de marché, le secteur du numérique est incontestablement créateur d’emplois. Selon les sources du Numeum, du BIPE et des données ACOSS, les effectifs salariés du numérique représentaient 572 126 personnes en 2021, avec une création nette de 34 000 emplois salariés cette même année.  Cette montée en flèche semble se poursuivre puisque “les recrutements sont en hausse de 66% et stable à 24% au deuxième semestre 2022”. Une piste de réflexion pour expliquer cette hausse serait la hausse des budgets IT des entreprises qui semble booster la croissance en 2022. Selon l’enquête réalisée par PAC, pour Numeum auprès de 100 DSI, 48% des DSI déclarent un budget IT en hausse pour 2022, en augmentation de 10% par rapport en 2021.

D’après les sollicitations que nous recevons, les positions les plus recherchées par les entreprises privées sont les cadres des métiers d’expert du développement informatique (intégrateur logiciel; IA). La progression la plus élevée intervient dans les métiers de l’informatique industrielle et technique et ceux du Big Data, en termes d’offres d’emploi au premier semestre 2022 en comparaison au premier semestre 2021.

 

…mais qui connaît, lui aussi, la guerre des talents

Cependant, les entreprises du numérique font face à une pénurie des talents. Cette problématique n’est pas récente mais devient de plus en plus prégnante, devenant un vrai frein à la croissance. En effet, l’évolution des nouvelles technologies va plus vite que le nombre de talents formés et de jeunes entrants dans le secteur pour déployer les dernières innovations en la matière.

Pour retenir et attirer ces talents, les entreprises peuvent compter sur plusieurs leviers : la qualité de l’onboarding, les perspectives d’évolutions, les engagements pris pour leurs collaborateurs tels que la mise en place du télétravail ou les rémunérations en accord avec le marché, etc.

 

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L’île de France : un centre névralgique du numérique qui s’étend de plus en plus

 

Considérée comme l’une des régions les plus dynamiques en matière de développement numérique en France, l’Île-de-France regroupe de nombreux acteurs clés de la tech : les licornes, les scale-up, des PME/ETI et les plus grandes ESN. Cette championne de l’économie numérique abrite les sièges sociaux et filiales de sociétés comme Blablacar, OVH Cloud, Doctolib, Sopra Steria… Ce n’est pas étonnant si 50,3% des salariés du secteur du numérique (services informatiques et logiciels) travaillaient dans la région, en 2021 (toujours selon le NUMEUM). Si l’Île-de-France a eu, par son histoire, le monopôle sur le secteur du numérique et possède le plus grand nombre d’actifs, “sa part dans l’emploi hexagonal a tendance à décliner dans certains métiers, à mesure que d’autres territoires dynamiques viennent prendre le relais”, relève le rapport du Numeum. Preuve que le numérique n’est pas seulement concentré à Paris mais s’étend également dans toute l’Hexagone !

 

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